Dimanche 22 avril 2012 à 22:05
Ceci n'est qu'une ébauche. Quelques mots auxquels je pense ce soir.
Car, comme de nombreux soirs, celui-ci fait partie de ces moments spécifiques durant lesquels je philosophe avec ma conscience. Ce soir, je me suis remémorée chaque épisode marquant de mon passé. Je le fais souvent, je m'interroge sur la portée de ces souvenirs. Mais ce soir, c'est différent. J'avoue... j'avoue que j'ai menti sur tout (ou presque). Je n'ai jamais tenté de me suicider, je l'ai seulement imaginé, comme beaucoup d'enfants et ados mal dans leurs peaux. Je ne me suis jamais mutilée, je me suis seulement griffée les avants-bras avec une fourchette en plastique. Une seule fois. Je n'ai jamais eu de frère, d'amis au quatre coins du monde. Je n'ai jamais vécu tout ce que j'ai dit avoir fait pour vous impressionner ou seulement vous égaler. Je ne suis qu'une gamine ordinaire, qui essaye tant bien que mal de se convaincre qu'elle est quelqu'un de bien.
Je voulais juste être importante, je voulais juste exister. Pas être celle que je suis mais celle que j'aurai aimé être.
- Gandhi disait "Dans votre vie, tout ce que vous ferez sera insignifiant, mais il est très important que vous le fassiez quand même." À 22 ans, Gandhi avait 3 enfants, Mozart 30 symphonies et Buddy Holly était mort. - Et moi, qu'est-ce que j'ai fait ?
Je me déteste. Comment ai-je pu devenir aussi conne ? Je ne serai jamais quelqu'un de bien. Mon mal-être ne disparaît pas, il a même cessé de s'estomper. Je quémande de l'attention un peu partout, qu'importe qu'elle me soit destinée ou non. Je deviens particulièrement garce. Un vrai profil de salope. J'ai osé couché avec le mec de ma meilleure pote parce qu'il disait qu'il m'aimait, qu'il y avait plus que de l'amitié entre nous et que ça ne serait jamais qu'une simple histoire de cul. Et aujourd'hui, je me retrouve dans la même situation. E, je l'adore, elle est mon rayon de soleil. J, c'est le frère que je n'ai jamais eu et avec qui j'aurai fait les pires conneries. Hier soir, elle n'était pas là. Juste lui, ses potes et moi. Promis, je ne l'aime pas mais l'alcool, la danse et l'absence d'attentions physiques que je ressentais n'ont pas arrangé les choses. Je n'ai jamais autant lutté contre ces frissons, ces pulsions enivrantes à l'intérieur de mon corps. La différence, la seule, c'est que je ne veux pas la trahir, pas elle. Quelle idée d'avoir dormi chez lui ! Je n'ai pas eu la force physique et mentale de repousser ses lèvres, trop bourrée pour réagir. Même si tout ça ne veut rien dire, qu'il n'y a rien eu de plus, ce soir je suis rongée par la culpabilité.
- Sweet-lullaby, l'apparence d'une sainte, l'âme d'un démon -